samedi 22 août 2009

Escale a Tobolsk

Nous descendons de notre transsibérien a grands regrets car nous nous étions lie d'amitié avec un couple d'allumés du ciboulot bien rigolo avec qui nous avions partage quelques verres dans le bar du train. Ceux-ci ont même failli nous faire louper notre arrêt et nous avons traverse au pas de course une dizaine de wagons en "platzcart" (la 3eme classe ressemblant a de grands dortoirs) afin de récupérer nos sacs. Nous déchantons trés vite accueillies par une vieille morue acariâtre s'occupant de la réception des "chambres de repos" de la gare, s'obstinant a nous parler russe voire a ne plus nous parler du tout pour nous lorgner d'un œil agace face a notre incompréhension. Tout ça pour nous dire d'aller acheter notre ticket au sous-sol de la gare (ce que nous avons compris grâce a 2 touristes rencontres au hasard allant attraper leur train). Pas un sourire, pas une mime et surtout pas d'objets étrangers sur son petit bureau de secrétaire (ce que par contre elle nous faisait très bien comprendre). Petit resto tres sympa proche du Kremlin, ce monsieur nous offre des coups a boire (notres 1ere vodka russe ourraahhh!), des glaces chimiques a l'abricot et du coca degueu local Nous decouvrons le lendemain cette effectivement très belle ville de Tobolsk avec son Kremlin, ses vieilles demeures décrépites et églises a chaque coin de rue. Nous trouvons un petit semblant de tranquillité et de calme qui n'est pas de trop dans de petites rues terreuses bordees de typiques bicoques en bois colore et décorations en "dentelles de bois".

Red is not dead!

Revoila Elise en teenager.

une quiche Lorraine a la Russe

Afin de parfaire notre echange culturel, j'ai preparé une quiche lorraine pour notre hôte Olga. Repas plutôt simple tant au niveau des ingrédients que de la préparation et la cuisson. Pourtant la pâte feuilletée ou brisée, les lardons et le gruyère sont des produits bien français.... Nous trouverons des remplaçants pour chacun, disons que nous faisons avec les produits russes. La pâte a une épaisseur de 2 cm, les lardons se transforment en espèce de gros morceau de jambon cuit avec du gras autour, et le gruyère en fromage a trou ayant a peu prés la même odeur. Oui j'ai renifle les fromage comme une experte. Mais bon le résultat était assez sympa. Olga a apprécie, elle trouvait ca très originale comme tarte et m'a promis qu'elle essayerai. Prochaine étape, le hachis parmentier...

lundi 17 août 2009

Bonjour Asie!

Une femme ouzbeque dans son echoppe
Ca y est nous sommes officiellement en Asie puisque 40 km a l'ouest de Iekaterinbourg ou nous sommes en ce moment, se trouve la frontière Europe-Asie, un point de rencontre symbolique entre l'orient et l'occident mais aussi la ligne de partage des eaux des rivières Isset et Tchousovaya, soit la zone de fracture entre les continents...
Donc Olga notre couch surfeuse était bien la sur le quai pour nous accueillir nous jetant des oeillades timides pour que nous nous reconnaissions. Nous arrivons de nuit a Iekaterinbourg, nous entassons dans un minibus avec nos énormes sacs qui emmerdent tout le monde. L'ambiance se détend quand ceux-ci apprennent que nous sommes françaises, 2 kazakhs installes a cote de moi suscitent mon attachement, je pense a cause du racisme qu'ils subissent ici. Nous descendons dans une ruelle non eclairées et un poil malfame, marchons au pas de course au cote d'Olga jusqu'a arriver devant ce que nous appellerions chez nous une "cite", succession de barres de béton dépourvues d'éclairage urbain. Ce type d'habitation est on ne peut plus commun pour les familles russes modestes. La maman Luda respire la gentillesse, dans ce tout petit appartement de poupée ou Olga nous laisse sa chambre pour dormir avec sa maman. Olga se couche tôt, nous buvons notre bière rapportée du transsibérien en pleine forme et prete a faire la nouba... Nous nous levons le lendemain pas de tres bonne heure, Olga doit aller travailler (elle sera bientôt prof d'anglais pour le collège) pendant 3 heures, nous échouons dans un glauque centre commercial a côté duquel se tient une fête foraine quasi déserte cernée par ces mêmes barres de béton. J'achète quand même un parapluie pour parer a la pluie qui vient rajouter une note d'optimisme a ce joli tableau.
Olga finit par nous rejoindre accompagnée de Tania, une fan de la France qui en oubli même de reprendre sa respiration tellement elle est heureuse d'exercer son français. Elle fait même partie d'un club des amis de la France a Iekaterinbourg et nous a bluffe quand elle nous a sorti le nom de la gagnante de l'eurovision 1977, Marie Myriam.

Olga

Petite note historique, nous avons vu aussi le site commémorant la mort de la famille Romanov, la famille impériale (le Tsar Nicolas II et sa famille) en juillet 1918 dont les membres ont été tués par les bolcheviks et aujourd'hui hui élevés au rang de saints comme en témoigne l'église de Sang de style byzantin construite il y a peu en leur hommage. Juste a cote se dresse la toute petite chapelle de la Martyre-Reveree-la-Grande-Princesse-Elisabeth-Fiodorovna (rien que ca!).

Nous retrouvons Sacha, un membre apparemment trés actif du couch surfing ici. De retour chez Olga, Luda la maman est la toujours aussi mignonne, avec qui nous partageons un repas chaleureux autour d'une minuscule table a boire du "cognac" au gout d'amande et de la vodka a la cerise delicieuse.

Olga et sa maman Luda

Le lendemain c'est sous une journée ensoleillée que Tania notre fan de la France et sa jeune cousine qui voudrait être traductrice aussi, nous fera la visite de sa ville connaissant parfaitement chaque anecdote, événements historiques, chaque recoin aussi. C'est une fille adorable presque fatigante parfois. Nous formons un joyeux petit groupe avec aussi Bernie, jeune étudiant en maths autrichien en erasmus (ouf!) et en virée tout comme nous en Russie.

Finalement d'autres couch surfer russes viendront aussi nous rejoindre pour boire un coup sur les bords de l'Eset (nous sommes les seules avec Bernie a boire de l'alcool...)

Sacha a la tete d'ours viendra nous accompagner pour notre train de Toblosk le lendemain... Plutot touchant comme bonhomme, il semble tres seul...

transsiberien

Ca y est, nous l'avons fait nous sommes montées dans le légendaire transsiberien.... 14h30 nous arrivons sur le quai de Moscou et nous le voyons, ni plus ni moins que ce que nous imaginions, un grand train vert foncé. Malheureusement pas de photo car j'ai malencontreusement tout effacé... Nous voyagons en 2eme classe, on nous indique notre compartiment, le V. Nous partagerons cette aventure avec Ludmila, et sa petite fille Nastacia. Nous avons les couchettes d'en haut, et nous comprenons tres vite que ce n'est pas commode du tout, en plus avec la mamie et la petite les draps seront bientot mis et "la viande dans le torchon". Toutes excitees nous faisons un petit tour des lieux: en fait c'est un train!!! Voila!! Le couloir est très étroit, personne en parle anglais dans toute notre voiture, et nous partageons le compartiment avec une grand mere et sa petite fille qui se couchent a peine le train demarré.
Et si on allait au bar?? C'est parti. Compartiment tout neuf, rouge et gris, des fausses fleurs aux murs, des ballons et de la musique russe a fond. Tres vite nous allons faire la connaissance d'un type qui nous trouve jolies, mais prefere quand meme les russes. allez hop que je m'assoie sur le fauteuil d'Elise, et vas y que je m'englutie une carrafe de vodka et que je bois dans le verre d'Elise. Pour une fois que quelqu'un parle un peu anglais, il faut qu'il soit dans un autre monde dans lequel on ne peut pas le rattraper, c'est pas faute de nous y avoir invite. Apres un petit apero, on decide de retourner dans notre cabine, baboushka et la petite sont allongées, impossible de s'asseoir et de regarder le paysage, on monte sur nos couchettes, il est 19h et on s'endort... 22h15. Aude reveille toi on va quand meme pas faire toute notre nuit!!! On mange, on sort, et on s'appercoit qu'il n'y a personne dans le couloir et que tous les compartiments sont fermes... Bon, on se fume une clope?? Ba ya que ca a faire!! Finalement le transsiberien c'est un train et les gens font leur vie c'est pas comme ce qu'on nous avait dis... Et pourtant grand bien nous a fait de fumer une petite clope... Irina a fait irruption. Pour info nous l'avions deja remarquée: une nana de notre âge, toute menue, toute mimie, voyage seule, une biere differente a la main a chaque fois qu'on la vue!! C'etait notre petite alcoolique. Et pourtant elle va sauver notre soiree et nos espoirs. Elle ne connait pas un mot d'anglais mais va nous emmener au bar pour entammer une patrie de carte (baruca) avec Sacha, le barman. Et la tout va mieux. En plus on est de vraies privilegiées car le bar est fermé et tous les employés sont en pyjama... Ca y est on la eu notre petite histoire dans le transsiberien.
Le lendemain rien a signaler. Nous sommes arrivées a Iekaterinburg a 21h40. Chose a retenir; les horaires de depart et d'arrivee sont a l'heure moscovite... Olga etait là, prete a nous acceuillir pour quelques jours dans sa ville.