vendredi 8 janvier 2010

Aller voir tout la haut...

Petit bout de vie a Kathmandou

Immerges que nous sommes dans la vie nepalaise nous en avons adopte sans difficulte les rudiments. Nous passons nos journees sans culpabilite entre taches menageres, apero et samosas. Le rituel de la table n'existant pas, chacun mange (plus) qu'a sa faim et grignotte en permanence. le contraste entre oisivete et durete de vie est heurtant. Les ouvriers de chantier travaillent par alternance, les emplyes de supermarche sirotent le the, tout comme ceux de la banque, ca glande sur les bancs, ca poireaute aux carrefours pendant que d'autres se saoulent au Roksy jusqu'a plus soif et que les foyers s'abreuvent de tele. a cote de ca, sur les chantiers les femmes se chargent comme des mules, les jeunes rabatteurs des bus hurlent la destination qu'ils proposent, les petites filles font tourner la baraque, des types transportent des chargement de camion sur un velo. Quand aux institutions, entre l'officiel et l'officieux, la frontiere est etroite. Dans les locaux tant vides que delabres des bureaux de l'immigration, un poivrot fini nous acceuille. L'homme se contredit a chaque phrase, le naturel des autres employes est ahurissant.
Tandis que l'on remplit son formulaire il tombe de sa chaise et s'etale de tout son long. Voyant notre fou rire, il se fend la poire! Une heure est passee, les locaux ferment, nous reviendrons plus tard.
Le peu que nous ayons vu jusqu'a present de ce pays et ses nombreuses facettes, semble en tout point different de nos modes de vie. Milles regards seraient possibles sur une si grande et complexe fourmiliere.

mercredi 6 janvier 2010

Temple de Dakchinkali

A l'arrivee du camion-benne, on joue aux cartes a coups de 2 roupees. Ca se marre, ca se casse la gueule.
Toute la famille est la, le poulet au plumage roux sera sacrifie en l'honneur de la deesse Kali. La-bas, une file ininterrompue de fideles qui attendent. des poules, des chevres, des canards attendent sagement de se faire trancher la gorge.
En contrebas, au milieu de la foule, le temple de Kali veritable bain de sang degage une etrange serenite.
Plus loin, on depece, la riviere devient de plus en plus rouge.
Notre jolie poule rousse sera mangee le soir meme. une fois videe (en partie) et deplumee, on la decoupe a grands coups de hache : les pattes, le tete, le foie, le coeur, tout est bon...
Dans l'assiette, c'est comme manger du crabe tellement le tri entre la carcasse et les parties suspectes demande minutie et patience.
La nostalgie du bon poulet roti bien de chez nous nous serre l'estomac...

Mariage nepalais

Sunita, la femme du frere de la tante de Aude nous invite au mariage de son frere. Petit village aux abords de Trishuli, nous arrivons chez Madou, sa femme, son chien nevrose aigu, son canard, son lapin et ses pigeons. ses 3 enfants n'etaient pas venus depuis 6 ans. C'est pour le 4e qu'ils se reunissent aujourd'hui et demain, car c'est son mariage avec une jeune fille rencontree une fois seulement. Apres arrangement des 2 familles.
A 4 h du matin, madou le bon vivant a la belle brioche allume son petard et nous, nous peinons a nous sortir du sommeil. tif endosse sa plus belle chemise et Aude le sari noir prete pour l'occasion dans sa plus belle parure...
Il nous faut avouer qu'entre la wedding house (maison du marie qui n'habite pas la), la maison de la mariee et la maison des parents on n'y comprend pas grand chose. madou non plus. Il semble d'ailleurs subir l'evenement avec un extraordinaire detachement, voir desinteret. Quand on demande a Sunita comment firent les retrouvailles, elle avoue d'un air simple "ha! merci de m'y faire penser, j'ai oublie de lui parle"!!!!!! Dans cette incomprehension generale, Sunita ne nous eclaire guere...
Apres 1 heure de marche, nous arrivons dans un extraordinaire endroit, petit complexe de maisons en terre rouge entoure de champs et foret. Les invites sont sur leur 31 et l'orchestre ne s'arretera plus. Les premiers rituels a grandes cuillerees de yahourt et poudre rouge de Tikka sur les fronts entre autres auront lieu ici.
2 heures plus tard le "wedding bus" nous attend, apres lui avoir appose son Tikka nous embarquons. L'orchestre bat son plein. apres moult pauses pipi nous arrivons enfin chez la mariee.
Les offrandes sortent de la valise mystere et serviront a garnir des plateaux. On invite Aude a apporter l'un des plateaux sans trop savoir pourquoi et suivra un autre rituel des plus mysterieux. Assises autour d'un autel degustation de tcha et de fruit, tika et enveloppe contenant 20 roupees.
Madou n'est toujours pas la.
Les 2 maries passeront maintenant 4 heures assis l'un a cote de l'autre a suivre incantations et rituels. La mariee garde les yeux baisses et ne semble pas respirer la joie...
Madou arrive, son kilo de riz englouti on s'ecarte pour le petard de midi. il y avait a manger pour tout un regiment. un champ fait office de table a manger, les invites s'alignent en rang d'oignons.
Etait-ce le fait d'un mariage arrange ou le commun des mariages mais, pas le cote festif comme on pourrait l'entendre.
Le lendemain simple aller retour pour le buffet. on est decus de repartir si tot. Les 2 petits blancs que nous sommes avaient ete si bien acceuillis.
Le detachement de la famille restera pour nous incomprehensible.